Cyrille ROSE

Cyrille Chrysogone ROSE est l’un des plus célèbres clarinettistes français. Né le 13 février 1830 à Lestrem dans la région du Nord-Pas de Calais, berceau des clarinettistes français, fils de Jean- Baptiste ROSE et de Joséphine HAVERBECQUE, veuf de Sophie, il aura une fille. Rose a longtemps habité à Paris, au 70 rue de Tocqueville. Souffrant de rhumatismes il décède à Meaux près de Paris le 24 juin 1902, à son domicile du 62 avenue de la République. Son principal professeur est l’inventeur (avec Buffet) de la clarinette moderne : Hyacinthe Eléonore KLOSÉ (1808-1880), professeur au conservatoire de Paris.
Cyrille Chrysogone ROSE

BIOGRAPHIE

Rose obtient son premier prix dans sa classe en 1847 puis devient première clarinette solo de l’orchestre de l’Opéra de Paris de 1855 à 1891, Gounod, Massenet et d’autres le consultent régulièrement pour des conseils sur l’instrument. Le célèbre air de l’opéra « Le Cid » de Massenet, « Ah ! Pleurez mes yeux », est pensé pour la clarinette alto de Rose.

Quand l’Opéra Garnier ouvre ses portes en 1875, les trois clarinettistes sont Rose, Turban et Mayeur. De 1855 à 1887, Rose fait aussi partie de l’orchestre de la société des concerts du conservatoire de Paris (Orchestre constitué principalement de musiciens de l’Opéra de Paris, de l’Opéra-Comique, du Théâtre des italiens, de la Garde Républicaine et dissous en 1967). Il a joué précédemment au théâtre de la Gaité et à la musique de la 11ème légion de la Garde Nationale. Il enseigne au conservatoire de Paris de 1876 à 1900. Il reçoit la légion d’honneur en 1900.

Beaucoup d’oeuvres lui sont dédiées

Méthode de clarinette de Magnani, Fantaisie de Marty (1897), Introduction et Rondo de Widor (1898), Solo de concours de Messager (1899), Fantaisie de Holmès (1900), Fantaisie originale de L. Mayeur.

Ses élèves deviendront aussi d’éminents musiciens : Paul Jeanjean (Opéra Monte Carlo), Henri Paradis (Opéra de Paris), Prosper Mimart (CNSM), Henri Lefèvre (Opéra de Paris), qui héritera des instruments « Buffet » de Rose et les donnera à son élève et beau-frère Daniel Bonade (clarinettiste solo à Philadelphie et Cleveland, et qui fut le plus célèbre professeur aux USA), Henri Leroy (New York Philarmonic), Felix Pagès (Toulouse), Victor Lebailly (Boston Symphony), Henri et Alexandre Selmer, Léon Pourteau (Boston Symphony), René Verney (Orchestre Lamoureux), Louis Cahuzac (Orchestre Colonne)… Ce dernier ayant été le principal professeur de Gilbert Voisin (Orchestre de radio-France), mon premier professeur.

Publié en 1893 par Evette et Schaeffer (éditeur, fabricant de clarinettes et propriétaire à cette époque de Buffet-Crampon à Paris), ce cahier de 32 études fut arrangé d’après celles de Wilhelm Franz Ferling (1796-1874), qui fut d’abord clarinettiste (il composa un concerto pour clarinette) puis hautboïste ; en 1840 il composa 48 études opus 31 pour hautbois très influencées par les opéras français et italiens. Rose s’inspire aussi des oeuvres pour violon solo de Bach (n°16 et n°20). Rose publie également :
26 études d’après Mazas et Kreutzer, 9 caprices d’après Rode, 20 études d’après Rode, 40 études (publiées par Richault en 1884) d’après Dancla, Fiorillo, Gaviniès, Kreutzer, Mazas, Ries et F. Schubert, Editions des oeuvres de Weber avec cadences de Rose, Echo pour 2 clarinettes de J. Haydn Ces 40 études sont écrites à l'origine pour violon, elles ont été adaptées à la clarinette par ROSE en 1884 et publiées par l'éditeur RICHAULT à Paris.

Les noms des différents compositeurs sont indiqués au début de chaque étude. Ce cahier est réedité ici comme à l'origine avec les articulations et les indications métronomiques voulues par ROSE.

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