Philippe CUPER : Le savant aux yeux d’enfant

Professeur au conservatoire de musique de Versailles et première clarinette solo super-soliste à l’orchestre de l’Opéra National de Paris et de la Bastille. Philippe Cuper n’est pas né à la musique, mais par un homme, son premier professeur, grande source d’admiration et d’inspiration.

Le clarinettiste lillois...

C’est cette âme de pédagogue et d’humble savant, que l’on croise dans les couloirs de l'Opéras Garnier, silhouette vêtue de noir, ayant gardé intacts ses yeux émerveillés.

Rien ne le prédisposait à développer ce don magistral et sensible pour la musique ; un don dont il fait bénéficier le monde, invité des plus grand Orchestre : La Philharmonie de Berlin, la Scala de Milan…et tant d’autres lieux mythique, traversés d’émotions. 

Rien ne prédisposait effectivement ce petit garçon né a Lille habillant ses journées et les murs de sa chambre de rêve de footballeur à devenir ce grand artiste, ce super soliste, chef de pupitre à 26 ans, dirigé par les stars de la baguette (Georges Prêtre, Pierre Boulez, Claudio Abbado, Phillipe Jordan ou encore Jean Françaix), couronné de médailles et de prix aux concours internationaux de Munich, de Prague etc

Un zéro à son premier concours de solfège aurait pu mettre fin à son destin. Puis il eut cette rencontre avec Gilber Voisin (disciple de Louis Cahuzac), la première leçon à Marcq-en-Baroeul au Conservatoire National Supérieur de Paris et la visite de Garnier.

...devient Première clarinette solo super-soliste

« De ce jour, j’ai su où je voulais aller »

A 26 ans, il est donc reçu premier au concours d’entrée à l’Opera de Paris et s’installe là où il l’avait décidé :

« Il faut croire en ses rêves. Le moteur pour moi n’a pas été l’instrument : la clarinette, Ce ne fut peut-être même pas la musique classique. A la maison, nous écoutions Piaf, de la musique populaire, de l’accordéon. Le moteur a été l’envie. Mon envie est d’abord passée par ce premier professeur qui me la donna. Puis elle ne m’a plus jamais quitté. »

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Quand il ne joue pas, Philippe Cuper enseigne, transmettant ce qu’il à reçu ou ce qu’il a perçu de toutes ces années de « pratique » et de joie, interprétant les plus grands airs au contact de chef exceptionnels.

Ses élèves au Conservatoire de Versailles deviennent des professeurs recherchés et sans doute sa plus grande fierté : « Recemment il y eut « Micha », Mikhail Mering. Nous avons travaillé 3 ans ensemble. Lorsqu’il est sorti du Conservatoire, il a été pris comme soliste à l’orchestre du Bolchoï. Il eut aussi Socrates, un jeune mexicain qui a intégré l’Orchestre de Philadelphie ou encore Maryline, docteur en Pharmacie et premier prix de clarinette, Fransisco, Docteur en Mathématiques, Eloïse, Docteur en Musicologie. Des élèves et des personnalité extraordinaires. »

Au cœur de tout cela : Mozart et la Creuse .

Dans cette vie, si riche, qu’on a le sentiment qu’elle a durée des siècles, il y a du travail, des voyages, vingt années de fidélité absolue au Mois Molière et d’immenses moments d’émotion à l’interprétation de grand airs déchirants comme le mythique Clarinet Concerto in A Major K-622 de Mozart (enregistré parmi une cinquantaine d’autres avec l’opéras de Paris), composé à l’origine pour Anton Stadler, Grand ami clarinettiste et compagnon de noces, du maître de vienne.

Et puis il y la Creuse. Rien à voir avec Chicago, Londres, Los Angeles, Tokyo, Taiwan, Kiev, Saint-Pétersbourg, Caracas… où Philippe Cuper à dirigé et dirige toujours des Master Class. Mais la Creuse c’est le calme, le refuge, les origines. Il faut écouter sa musique pour entendre tout cela.